La chapelle Saint-Hubert est située dans le parc de Tervueren (le parc de Bruxelles) et a été construite au début du 17è siècle.

La chapelle a été érigée en style baroque précoce, d’après un projet de l’architecte Wenceslas Cobergher, qui a également à son actif la basilique de Scherpenheuvel et l’église Saint-Augustin située à Anvers. 

En août 2018, la rénovation de la chapelle a commencé ; les travaux se sont terminés au printemps 2019.

Travaux réalisés

La chapelle avait subi d’importants dégâts causés par l’eau, entre autres parce que les gouttières étaient régulièrement bouchées par les feuilles provenant des arbres environnants. Les gouttières ont été enlevées et le versant de la construction de la toiture a été adapté de sorte à permettre aux eaux de pluie de s’écouler directement vers le sol. Une bande de drainage a été aménagée tout autour de la chapelle. 

Les ardoises qui recouvrent le toit se sont avérées encore en bon état, mais leurs crochets de fixation étaient rongés par le temps. C’est pourquoi les ardoises ont été démontées afin de les replacer à l’aide de nouveaux crochets. 

Afin d’améliorer l’accessibilité du toit, des pitons et une échelle escamotable ont été prévus. Un système anti-pigeon a également été aménagé. 

Les éléments en bois situés à l’extérieur de la chapelle (comme la charpente, le campanile, les volets,...) ont été réparés ou rénovés. 

La dorure de la croix dominant la tour de la chapelle a été complètement refaite dans un atelier. La clochette de la chapelle et la charpente du clocher ont été envoyées à un atelier pour nettoyage et restauration. 

En ce qui concerne les façades, les briques et les pierres naturelles rongées par le temps ont été restaurées ou remplacées. 

Les ancres de façades ont été dérouillées et peintes.

L’ancienne cimentation, fortement abimée par le gel, a également été remplacée par un nouveau crépi.

À l’intérieur de la chapelle, les trous visibles au niveau du plafond de stuc ont été restaurés, et une poutre en bois pourri située au-dessus de la porte menant à la sacristie a été remplacée. 
Le grenier a été nettoyé et les poutres pourries et attaquées ont été restaurées ou remplacées. 
Une seule lucarne a été remplacée.

Historique*

Au cours des années 1599-1633, le château ducal et médiéval de Tervueren et le parc de Bruxelles environnant furent transformés et embellis en résidence secondaire destinée aux archiducs Albert et Isabelle. Les travaux furent réalisés sous la direction de l’architecte à la cour Wenceslas Cobergher.  

Vers 1616-1617, une nouvelle chapelle richement garnie, entre autres avec trois tableaux de Théodore van Loon représentant des scènes de la vie de Saint-Hubert, fut construite dans la cour du château afin de remplacer la chapelle Saint-Hubert érigée en bois. 

La vénération de Saint-Hubert à Tervueren, l’endroit où ce patron des chasseurs aurait rendu l’âme, remonte au 16è siècle et sans doute à bien plus longtemps encore.  
Grâce aux archiducs, le culte d’adoration se vit donner un second souffle, ce qui s’inscrivait dans l’esprit de la Contre-Réforme. 

La chapelle fut sauvée des démolitions décrétées par Joseph II. 
En 1785, la messe fut toujours célébrée dans la chapelle, et des moines de l’abbaye du parc de Bruxelles y dispensèrent toujours des cours de catéchisme. 

Durant la période française, la chapelle ne fut plus utilisée pour célébrer le culte et fut utilisée comme endroit de stockage pour le haras. 

En 1826, peu après les restaurations ordonnées par son fils Frédéric des Pays-Bas, prince d’Orange-Nassau, Guillaume 1er réinstaura la célébration du culte dans la chapelle. C’est de cette période que datent probablement les autels principaux et latéraux en bois.

Lors d’une tempête survenue en 1884, la sacristie fut totalement détruite et le chœur fortement endommagé. Des travaux de réfection furent alors entrepris. 

En 1895, les tableaux de la chapelle, qui avaient souffert de l’humidité, furent transférés au Musée des Beaux-Arts à Bruxelles. 

Le Roi Léopold II fit don de la chapelle à l'État belge et c’est ainsi que celle-ci devint la propriété du ministère des Travaux publics. 

Des dizaines d’année durant, la chapelle demeura désaffectée, et en 1922, elle fut rouverte à la suite de restaurations. 

En 1954, la chapelle fut entièrement restaurée, et en 1993, il fut encore procédé à un rafraîchissement général de celle-ci. 

Pendant longtemps, la gestion et l’entretien de la chapelle furent pris en charge par l’autorité militaire de la caserne voisine de Panquin, qui utilise les écuries en fer à cheval. L’aumônier militaire y assura le service dominical ainsi que la fête annuelle de Saint-Hubert, qui a traditionnellement lieu le dernier dimanche du mois d’octobre.

*Source : AGENTSCHAP ONROEREND ERFGOED 2018: Sint-Hubertuskapel [online], https://id.erfgoed.net/erfgoedobjecten/42769 (geraadpleegd op 30 januari 2019)

Description du bâtiment*

La chapelle Saint-Hubert a été bâtie en forme de croix et se compose d’une nef et d’un chœur rectangulaires (14 x 5 mètres), de chapelles latérales sur les flancs (5 x 2,5 mètres) et d’une sacristie rattachée au chœur (5 x 2 mètres). La finition identique du portail et de la façade arrière constitue une caractéristique particulière.

La façade est constituée de briques rouges et de pierres naturelles blanches, ce qui est typique du baroque précoce. Les bandes verticales et horizontales en pierres naturelles, la façade de volutes à fronton et à campanile à huit faces ainsi que l’alternance de fenêtres rectangulaires et de fenêtres voutées en plein cintre constituent également des particularités de cette chapelle. 

L’entrée centrale comprend un portail clouté réalisé en bois de chêne. Au-dessus de celui-ci, il y a une niche dans laquelle se dresse une statue en terre cuite représentant le patron Saint-Hubert. 

Rien n’a été préservé des riches garnitures de l’intérieur. Les autels principaux et latéraux en bois datent sans doute du premier quart du 19è siècle. 

*Source : AGENTSCHAP ONROEREND ERFGOED 2018: Sint-Hubertuskapel [online], https://id.erfgoed.net/erfgoedobjecten/42769 (geraadpleegd op 30 januari 2019)

Fiche technique

Propriétaire : Régie des Bâtiments
Cabinet d’architectes : Studio Roma
Exécutant des travaux : Monument Vanderkerkhove
Coût : environ 350.000 euros (TVAC)

 

Dossier actualisé le 24 mai 2019.