Le premier radar météorologique installé en Belgique est opérationnel depuis septembre 2001 et se situe à Wideumont.

La Régie des Bâtiments a acheté le terrain et y a construit la tour permettant d’accueillir le radar qui culmine désormais à une altitude de 585 m.

Le terrain

L’endroit devait être bien situé et offrir un horizon dépourvu d'obstacles puisque le radar a comme fonction principale de détecter les précipitations dans un rayon de 80 kilomètres.

La Régie des Bâtiments a donc acheté un terrain d'environ 80m/80 dans le village de Wideumont, commune de Libramont-Chevigny, dans la province de Luxembourg.

Elle y a ensuite fait couper les arbres pour dégager la vue et préparer le terrain.

La tour de métal

La Régie des Bâtiments a construit une tour en métal de 50 mètres afin d’implanter à son extrémité le local d'émission et le radar au-dessus des plus hauts arbres. Elle renferme en son centre l'escalier d'accès.

La stabilité de la tour vis-à-vis des vents est assurée par six haubans garantissant un faible déplacement horizontal du sommet.

La tour et le local construit à son sommet sont verts afin de mieux s'intégrer dans l'environnement.

Une antenne parabolique encerclée par le radôme en polyester surmonte le local.

Le radar météorologique

Le radar météorologique est un instrument permettant d'observer les précipitations à l’aide d’ondes radio. Il émet une impulsion électromagnétique durant une fraction de seconde et « écoute » ensuite les échos renvoyés par les particules de précipitations (gouttes de pluie, flocons de neige, grêlons). Le temps qui s’écoule entre l’émission de l’impulsion et la réception de l’écho permet de localiser les précipitations. Le radar balaie l'atmosphère dans toutes les directions et à différentes altitudes et offre ainsi une vue en 3 dimensions des précipitations dans l'atmosphère.

Le radar météorologique sert en premier lieu à améliorer les prévisions à court terme de l’IRM. Il constitue un outil essentiel pour délivrer des avertissements précis en cas de mauvaises situations météorologiques telles que les tempêtes, la grêle ou les chutes de neige. En outre, il constitue un outil indispensable dans les dispositifs de prévisions des crues et des inondations. Les observations radar sont aussi d’une grande utilité pour analyser a posteriori les épisodes de précipitations intenses et permettent d’affiner ainsi les avis rendus par l’IRM pour le Fonds des calamités.Enfin, le radar météorologique peut également être utilisé pour observer le passage des oiseaux migrateurs. L'objectif étant, d'une part, d’améliorer la sécurité aérienne en diminuant le risque de collisions entre les avions et les oiseaux et, d’autre part, d'affiner notre connaissance du phénomène de la migration des oiseaux.

Fiche technique

Propriétaire : État belge

Maître d’ouvrage : Régie des Bâtiments

Occupant : IRM (Institut royal météorologique)

Coût de construction de la tour (financé par la Régie des Bâtiments): environ 940.000 euros

Coût radar (financé par l'IRM et la Loterie Nationale) : environ 1 million d’euros

Le radar de Jabbeke

En septembre 2012, un autre radar météorologique a été installé à Jabbeke en Flandre occidentale. La Régie des Bâtiments s'est chargée de construire la tour radar, alors que l'IRM s'est occupé de l'achat et l'installation du radar. Le radar météorologique est situé près du croisement de la E40 et de la A10.

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